Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/128

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Armand.

C’est singulier… et qu’est-ce qu’il te dit en te baisant les mains ?

Thérèse.

Oh ! je n’ose pas le répéter… Il me dit que je suis bien gentille… et que nous ferons très bon ménage ensemble.

Armand, à part, repoussant un soupçon.

Allons donc ! je suis absurde !

Thérèse.

Par exemple, ce matin, il m’a fait de la peine… sans le vouloir… il soupçonne Georges…

Armand.

De quoi ?

Thérèse.

D’avoir un amour dans le cœur pour une autre personne…

Armand.

C’est une calomnie !

Thérèse. — Il prétend que les idées de l’homme ne se fixent véritablement que de cinquante à cinquante-quatre ans. Armand, à part. — Juste ! son âge !… Parbleu ! j’éclaircirai ça !…

Georges paraît au fond.

Thérèse, l’apercevant.

Ah ! voilà M. Georges !

Georges.

Mademoiselle… j’hésite à me présenter devant vous… Pardonnez-moi… je ne suis pas coupable… ce que j’ai fait, je devais le faire… mais je n’ai jamais cessé de vous aimer…