Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/130

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Armand, vivement.

Oh ! mon ami, je te le jure !… Certainement Thérèse est jolie !…

Georges.

Ravissante ! elle a les yeux d’un bleu…

Armand, à part.

Lui aussi, il les croit bleus !… (Haut.) Mais tu comprends… ses goûts ne sont pas les miens… son caractère…

Georges.

Il est charmant ! Je ne sais pas ce que tu peux lui reprocher ?…

Armand.

Je ne lui reproche rien… c’est une enfant, elle a les défauts de son âge, légère, étourdie !

Georges.

C’est une erreur, tu ne la connais pas… Thérèse est posée, réfléchie.

Armand.

Ah ! par exemple, je t’assure que non !

Georges.

Mais je t’assure que si !

Armand.

Je t’assure que non !

Georges.

Je t’assure que si !

Armand.

Voyons, ne vas-tu pas me chercher querelle parce que je ne suis pas amoureux de ta femme ?

Georges.

C’est que tu as l’air de dire que Thérèse est étourdie…