Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/138

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Dutrécy.

À moi ?… Pourquoi ?

Armand.

Je me souviens de ce que vous m’avez dit hier à ce bal… "Te marier à Thérèse… c’était mon rêve ! "

Dutrécy.

Permets !

Armand.

Oh ! je vous ai deviné… Ce mari qui doit rendre Thérèse heureuse… qui a toutes vos sympathies… c’est moi !

Dutrécy, vivement.

Non ! ne va pas te monter la tête !…

Armand.

Vous n’avez pas voulu vous jouer de moi… ce que vous me disiez hier…

Dutrécy.

Certainement tu es une bonne nature… je t’aime beaucoup… mais tu n’as pas de fortune… pas de position…

Armand.

Oh ! avec la dot de ma femme, je saurai m’en faire une..

Dutrécy.

Ta femme !… ta femme !… Je te dis de ne pas te monter la tête !…

Armand.

Est-ce qu’on peut résister à tant de charmes ? Si vous la connaissiez… car je suis sûr que vous ne l’avez pas regardée !…

Dutrécy.

Oh ! si.