Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/175

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Cécile.

Celui dont je parle n’est pas un étranger… vous savez bien… M. Jules Frémissin… un avocat…

Thibaudier.

Un avocat !… je ne pourrai jamais causer avec un avocat !

Cécile.

C’est le neveu de ma marraine…

Thibaudier.

Le neveu ! le neveu ! je ne l’ai jamais vu !

Cécile.

Je croyais que ma marraine vous avait écrit…

Thibaudier.

Il y a trois mois… avant Garadoux… ce n’était qu’un projet en l’air… et, puisque ce monsieur n’a pas paru, c’est qu’il n’a jamais pensé à toi !

Cécile.

Oh ! si, papa… j’en suis sûre.

Thibaudier.

Comment ! tu es sûre ! Voyons, parle-moi franchement… que s’est-il passé ?

Elle s’assied sur ses genoux.

Cécile.

Oh ! rien ! il ne m’a jamais parlé !

Thibaudier.

Eh bien ?

Cécile.

Mais, le jour de ce grand dîner que ma tante a donné pour sa fête… et où vous n’avez pas voulu venir.