Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/179

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Thibaudier, à part.

Oh ! elle va trop loin ! (Haut.) Ce cher Garadoux !… Vous avez bien dormi ?

Garadoux.

Parfaitement ! (À Cécile.) Je me suis levé un peu tard peut-être ?…

Cécile.

Je n’ai pas dit cela !

Thibaudier.

Le fait est que vous n’aimez pas la campagne, le matin… (Vivement.) Ce n’est pas un reproche !

Garadoux.

Moi ? assister au réveil de la nature, je ne connais pas de plus magnifique tableau ! Les fleurs ouvrent leurs calices, le brin d’herbe redresse sa tête pour rendre hommage au soleil levant. (Il examine ses ongles.) Le papillon essuie ses ailes encore humides des baisers de la nuit…

Il tire un petit instrument de sa poche et lime ses ongles.

Thibaudier, à part, s’asseyant.

Le voilà parti !… C’est très commode !

Cécile, à part. Il fait sa toilette !

Garadoux, continuant à faire sa toilette.

L’abeille diligente commence ses visites à la rose pendant que la fauvette à tête noire…

Cécile, à part.

C’est impatientant ! (Brusquement, à Garadoux.) Quoi de nouveau dans le journal ?

Garadoux.

Comment, le journal ?