Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/234

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Berthe.

Nous recommençons et, au lieu de déchasser, Monsieur chasse.

Manicamp.

Eh bien ?

Berthe.

Enfin, au moment où je lui faisais ma révérence… une révérence que j’avais travaillée… qu’est-ce que je trouve ?… son dos ! Monsieur saluait… dans l’autre sens !… on riait, on se moquait de nous et, ma foi, la colère !… (Trépignant.) Tant pis ! tant pis ! tant pis !

Manicamp, à part, avec satisfaction.

Je me reconnais là ; elle est charmante ! (Haut, sérieusement.) Ma fille, vous êtes une sotte !

Berthe.

Mais pourtant…

Manicamp.

Croyez-vous qu’un soufflet puisse enseigner le menuet à celui qui l’ignore ?

Berthe.

Non, papa.

Manicamp.

Croyez-vous qu’un cabaret de porcelaine cassé soit un moyen de rappeler un perroquet qui s’envole ?

Berthe.

Non, papa.

Manicamp.

Très bien. Maintenant, concluez !… concluez !

Berthe.

C’est plus fort que moi… quand on me contrarie… j’ai envie d’égratigner !