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Ensemble

Air du quadrille de Bayard (Pantalon)

Chatenay

Oui, dès aujourd’hui, je veux votre main
Et ne prétends pas attendre à demain,
Je suis, j’en suis sûr, l’époux qu’il vous faut,
Vous me reverrez bientôt.

Berthe

Quoi ! déjà vraiment vous voulez ma main
Et sans vouloir même attendre à demain ?
Vous êtes, je crois, l’époux qu’il me faut,
Mais aujourd’hui, c’est bien tôt.


Scène VII

Berthe ; puis Folleville
Berthe, seule.

Ah ! je suis encore tout étourdie !… Eh bien, donnez donc des soufflets aux messieurs !… il est très bien, le vicomte… et puis il a une manière d’arranger les choses… il est évident que, si je ne l’épouse pas, je serai malheureuse… oh ! mais très malheureuse !… d’abord nous nous aimons… C’est drôle, comme ça vient vite !… ça dépend aussi des personnes… avec Folleville ça n’est pas venu du tout… je vais lui rendre sa parole, sa bague et le prier de me laisser tranquille… (Elle remonte.) Justement le voici.

Folleville, sortant du cabinet de droite une lettre à la main.

Allons, le sort en est jeté ! Pauvre Aloïse ! il est écrit que je ne t’épouserai pas.

Berthe, à part.

Du courage ! (Haut.) Monsieur le chevalier…