Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/252

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Manicamp.

Ce n’est pas possible… vous aimez Berthe !

Folleville, résolument.

Eh bien, non, là !

Manicamp.

On ne peut pas ne pas aimer Berthe.

Folleville.

Cependant…

Manicamp.

Et, puisque vous aimez Berthe, vous épouserez Berthe !

Folleville.

Voyons… écoutez-moi, marquis…

Manicamp.

Je n’écoute rien ! Ne pas épouser ma fille, vous, mon meilleur ami ? je vous égorgerais plutôt !

Folleville, à part.

Diable d’homme !

Manicamp.

Je n’ai qu’une parole, moi, monsieur ! et c’est quand le mariage est prêt, quand le notaire va venir, quand le prince de Conti est prévenu…

Folleville.

Le prince ! je n’y pensais plus.

Manicamp.

Quand la chose a pris un caractère public, officiel…

Folleville, à part.

Le fait est qu’il est un peu tard…

Manicamp.

Enfin, c’est au moment où je vous trouve seul avec ma fille… l’embrassant !… que vous venez me dire…