Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/304

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Antony.

Comme je voudrai… alors, on ne la paye pas… et je m’empresse de vous prévenir…

Il tire de sa poche les morceaux d’assiettes, et les met les uns après les autres dans les mains de Galimard.

Galimard.

Comment !… mes assiettes ?…

Antony.

Oh !… ça fait de l’effet comme ça… mais il n’y en a que deux jusqu’à présent !

Galimard, à part.

Ca promet… (Haut.) Casse !… brise !… ne te gêne pas ! (À part.) Gredin, va !…

Antony, à part.

Quelle différence avec M. Véry !… je l’aime, ce vieillard… (Haut.) Quand Monsieur voudra déjeuner…

Galimard.

Moi ? je suis bien en train de déjeuner… je n’ai pas faim…

Antony.

Et Madame ?…

Galimard.

Elle a le temps !…

Antony.

Ah ! je vais vous dire : si je m’inquiète de votre appétit et de celui de la bourgeoise, c’est que je songe au mien, bourgeois

Galimard.

Au tien ?