Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/318

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Antony, avec attendrissement.

Enfin, je vous retrouve ! (Lui prenant les mains.) Ah ! bon vieillard ! bon vieillard !

Galimard, à part.

Quel drôle de cuisinier ! (Haut, le repoussant.) Mais ne me tapote donc pas comme ça !

Antony.

Pardonnez-moi, mais la joie…le bonheur… il y a si longtemps que je vous cherche… Mais maintenant je ne vous quitte plus, je m’attache à vos pas… je me cramponne à votre existence !

Galimard.

Tiens, j’irai jusqu’à cinq cents francs !

Antony.

Non ! je ne demande rien… je ne veux rien… que vous voir, vous aimer… vous serrer… vous enlacer !… Ah ! bon vieillard ! bon vieillard !

Il l’embrasse.

Galimard, le repoussant.

Mais j’ai une chemise blanche, tu me chiffonnes… (À part.) Quel drôle de cuisinier !

Antony, avec mélancolie.

Et puis nous parlerons d’elle, la malheureuse !

Galimard, à part.

Malvina !

Antony.

Nous en parlerons quelquefois… souvent… toujours !

Galimard.

Mais je n’y tiens pas !… Et ma femme ?