Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/41

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Dutrécy.

C’est vrai ; nous nous rencontrons tous les dix ou quinze ans.

Fromental.

C’est un peu votre faute… vous ne venez jamais à notre banquet de Sainte-Barbe…

Dutrécy.

Oh ! vous savez… ces banquets-là…

Fromental.

Sont pleins de cordialité… on y lit des vers.

Madame de Verrières.

Mon père…

Fromental.

C’est juste… J’arrive au but de notre visite… Mon cher condisciple… j’ai un fils… barbiste ! comme nous !… Georges… c’est son nom, est arrivé hier d’Amérique… Il avait entrepris ce voyage pour visiter les correspondants de notre maison de banque… et je puis dire qu’il a réussi au-delà de nos espérances… Il est fort intelligent en affaires…

Madame de Verrières.

Et ce qui vaut mieux, c’est un garçon de cœur… de relations sûres et honnêtes…

Fromental.

Bref, avant son départ, il avait distingué mademoiselle Thérèse, votre nièce.

Dutrécy.

Vraiment ?… mais où a-t-il pu la voir ?… elle ne quitte jamais sa pension !…

Madame de Verrières.

Chez une de nos amies communes, madame de Puysole,