Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/418

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Les hommes sont si téméraires !

Trébuchard, à part.

As-tu fini ?

Haut, achevant l’air.

Oui, la nuit, quand on ne voit rien,
Ce danger-là peut vous atteindre…
Mais le jour… on y voit trop bien
Pour que vous ayez rien à caindre
Allons, votre châle ! votre chapeau !

Blanche.

Mais, papa…

Trébuchard.

Je le veux… (À part.) Elle me fera manquer le chemin de fer !…

Blanche, mettant son châle et son chapeau.

J’obéis, c’est mon devoir… (Brusquement, à Ragufine.) Marchez, lourdaude !

Ragufine, se garant avec son coude.

Oui, mam’zelle. (Bas à Trébuchard.) Hein ?

Trébuchard, bas.

Défends-toi !…

Blanche.

Adieu, papa.

Trébuchard, lui tournant le dos.

Adieu !

Blanche, avec aigreur.

Vous ne m’embrassez même pas ?…

Trébuchard, avec effort.

Si fait !… (Il l’embrasse. À part.) Cré nom !