Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/47

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De La Porcheraie.

Trois cent vingt-cinq mètres… Nous ouvrirons une rue au milieu et nous construirons des hôtels à droite et à gauche… Attendez !… j’ai un crayon… je vais les marquer…

Il va s’asseoir à une table.

Aubin, entrant.

Monsieur… c’est une voiture qui s’arrête à la porte…

Dutrécy.

Qu’est-ce que ça me fait ?… je n’y suis pas !…

Aubin, regardant par la fenêtre.

Avec des malles !…

Dutrécy.

Des malles !… Je n’attends personne !…

Armand, paraissant au fond.

Pas même moi ?…

Dutrécy.

Armand !… (S’arrêtant au moment de l’embrasser.) Tu es guéri, au moins ?…

De La Porcheraie, à part.

Cri du cœur !…

Armand.

Je n’ai pas même été malade… (Ils s’embrassent.) La fièvre jaune n’a pas voulu de moi !… et l’ami que j’ai soigné a débarqué avec moi, il y a deux jours, à Saint-Nazaire…

Dutrécy.

Ah ! tu ne peux te figurer l’inquiétude, le chagrin… Tu ne me rapportes pas de cigares ?…