Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 04.djvu/60

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Dutrécy.

Te plaît-il ?…

Thérèse, hésitant.

Mais, mon oncle…

Dutrécy.

Ah ! ma chère enfant, il faut nous dépêcher, nous n’avons pas de temps à perdre… Te plait-il, oui ou non ?… (Thérèse baisse les yeux sans répondre.) Très bien !… fille qui se tait accepte… Tu vas rester quinze jours avec moi…

Thérèse.

Quinze jours ?…

Dutrécy.

Il paraît qu’on ne peut pas se marier en moins de temps…

Thérèse.

Oh ! que je vais être heureuse ici ! Et vous, mon oncle, êtes-vous content de m’avoir près de vous ?

Dutrécy.

Oui… oui… Mais, avant tout, il faut que je te mette au courant de mes petites habitudes !…

Thérèse.

Il ne faut rien changer pour moi, mon oncle !…

Dutrécy.

C’est bien mon intention… Assieds-toi… voici ma vie : Je me lève à neuf heures… je prends ma douche… je déjeune à onze heures précises… on n’attend personne… tant pis pour ceux qui ne sont pas prêts !… Quand j’ai pris mon café, je m’étends dans ce fauteuil… et je fume mon cigare… Tu n’aimes peut-être pas l’odeur du cigare ?…