Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/116

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Vatinelle.

Sois donc tranquille… Mais es-tu bien sûr de l’avoir tué ?

Chavarot.

Comment !… si j’en suis sûr.

Vatinelle.

C’est bien fâcheux, tu n’as pas tué le bon. Il y en a un autre.

Chavarot.

Un autre ? Nomme-le moi, je cours !

Vatinelle.

Non…Tu en as consommé un avant tondéjeuner ; pour un commerçant, c’est très gentil. Je me charge de l’autre.

Chavarot.

Ah ! tu veux toi-même… ?

Vatinelle.

Oui, je me suis procuré son portrait… Il a une bien drôle de tête, vois !

Chavarot.

Mon portrait !… (Il le prend.) Comment ! Coralie !… (Il défaille.) Adieu, mon ami.

Anna, entrant.

Ah ! monsieur Chavarot !…

Chavarot.

Certainement, mademoiselle… mais, vous savez, les affaires ! Je suis attendu à Bruxelles : J’ai l’honneur de vous saluer.

Il sort.