Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ans, il n’avait que la peau et les os… un vrai clou ! c’est au point que, dans le bain, il rouillait son eau !… Je ne dis pas ça pour le vanter !

Montdésir.

Parbleu !

La Marquise.

Il était si chétif, si délicat ! sa rougeole a duré six mois…

Mouillebec.

Et sa coqueluche, deux ans !

La Marquise.

Les médecins conseillèrent l’air de la campagne, la vie au soleil… C’est alors que nous abandonnâmes Paris pour venir habiter le château de Boismouchy… que nous n’avons plus quitté depuis… Aussi trouverez-vous peut-être les manières du marquis un peu…

Montdésir.

Je le vois d’ici… un gentilhomme campagnard.

Mouillebec.

C’est ça… plus campagnard que gentilhomme !

Montdésir, apercevant Marie, qui entre par la droite.

Ah ! voici ma fille.

Marie, saluant la marquise.

Madame la marquise !…

La Marquise, l’embrassant.

Chère enfant !

Marie, allant à son père.

Bonjour, papa.

Mouillebec, saluant Marie.

Mademoiselle… Mouillebec, maître d’école et professeur du jeune homme !