Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/147

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Montdésir.

Eh bien ! ça prouve qu’on danse ici… le dimanche…

Alidor.

Le dimanche, je joue aux boules avec le père Mouillebec…

Montdésir.

Oui ; mais, après avoir joué aux boules avec le père Mouillebec… on fait danser les petites filles… on les embrasse !…

Alidor, riant et lui donnant plusieurs coups de poing.

Ah ! farceur ! cristi ! cristi ! (Froidement.) Après ça, je ne sais pas… j’en ai jamais embrassé !

Montdésir, très étonné.

Comment, jamais ?

Alidor.

Jamais !…

Montdésir.

Allons donc !

Alidor, avec fierté.

Je peux regarder mes contemporains sans rougir, moi !

Montdésir, à part.

Ah ! sapristi ! on ne m’avait pas prévenu de ça… Mais c’est un phénomène… un merle blanc !… oh ! c’est impossible !… il se moque de moi !

Mouillebec, venant de la gauche et regardant sa montre.

Il est dix heures… Je lève la séance !

Montdésir, à part.

Le précepteur ! Je vais l’interroger !