Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/161

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de l’admiration la plus sincère…" (Parlé.) Il paraît que ça a boulotté…

Mouillebec entre par le fond, suivi d’Alidor ; il tient à la main un chapeau polka à petits bords.

Mouillebec.

Madame de Saint-Albano, s’il vous plaît ?

Justin, les apercevant et sans se lever.

Comment ! c’est encore vous ?… c’est insupportable ! vous êtes déjà venus carillonner ce matin à six heures !… je n’étais pas levé !

Il a ouvert l’album et regarde les gravures.

Mouillebec.

Pas levé ! à six heures ! alors Monsieur est indisposé ?

Justin.

Non !

Alidor, très gracieusement.

Alors Monsieur est un peu feignant !

Justin, blessé et à part.

Hein ! qu’est-ce que c’est que ces gens-là ? (Haut.) Je vous ai dit de revenir plus tard…

Mouillebec.

C’est ce que nous faisons. (Tirant sa montre.) Il est neuf heures… (À part.) L’heure de ma leçon !

Justin.

Revenez à midi… Madame pourra peut-être vous recevoir…

Mouillebec.

Très bien, monsieur, nous reviendrons à midi…

Alidor.

Allons voir les abattoirs !