Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/176

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Track, à part.

Sauvage !

Il casse la statuette en deux et en fourre vivement les morceaux dans sa poche.

Rosa, qui l’a vu du coin de l’œil.

Je conviens que vous avez de brillantes qualités… vous avez des bateaux à vapeur, des nègres, des cannes à sucre, des forêts vierges… Certainement, tout ça… c’est très gentil… pour un homme seul ! Malheureusement, vous avez un défaut qui, un de ces jours, vous fera jeter par la fenêtre.

Track.

Comment ?…

Rosa.

Vous êtes d’une jalousie… à faire rougir Othello, si sa couleur le lui permettait.

Track.

Je ne suis pas jaloux… c’est une erreur !

Il prend un éventail sur le petit guéridon et joue avec.

Rosa.

Hier, vous m’avez étranglé mon singe…

Track.

Il était derrière un rideau, j’ai cru…

Rosa.

Que c’était un amant ?

Track.

Non ! un voleur.

Rosa.

Un singe qui venait d’Amérique… un de vos compatriotes !… ce n’est pas gentil !