Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Track, se calmant à lui-même.

C’est juste !… un blanc !… Heureusement que j’attends un nègre aujourd’hui… et nous verrons… (Haut à Alidor.) Est-ce aussi le rossignol qui dépose toutes les nuits des bouquets sur la fenêtre de Rosa ?

Alidor.

Je ne sais pas… je plume… je plume…

Track, tirant un papier de sa poche.

Et ce matin… ces deux vers que j’ai trouvés dans sa jardinière ?

Alidor, à part.

Mes versses !

Track, lisant

"Je vous aime extraordinairement,

Aimez-moi donc également."

(Parlé.) Est-ce assez plat !… Des vers de mirliton !

Alidor, à part.

Pardonnons-lui… c’est un étranger… il ne s’y connaît pas !

Track, à part.

Il nous a suivis, c’est clair !… Mais j’ai son chapeau… et s’il me tombe sous la main ! (À Alidor.) De quel côté chantait-il… ton rossignol ?

Alidor.

À main gauche, monsieur, il chantait à main gauche.

Track, à part.

Il rôde sans doute autour de la maison… Je vais le savoir !…

Il disparaît par la droite.