Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/28

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Amélie.

Quelles affaires ?

Courtin.

Sa place ! son bureau !… ou son comptoir ! car je ne sais pas au juste ce qu’il fait… Dans ses lettres, il ne m’en parle jamais… Quand il t’a demandée en mariage, il a été convenu que M. de Vatinelle prendrait une occupation… Je n’aurais jamais voulu d’un gendre oisif ! Voyons, que fait-il ?

Amélie.

Ne te fâche pas !… D’abord il touche nos loyers…

Courtin.

Ca, c’est bien. Après ?

Amélie.

Après ?… Il m’aime !

Courtin.

Il t’aime !… c’est un devoir… mais ce n’est pas une profession !

Amélie.

Puisque nous sommes heureux !

Courtin.

Heureux ! sans rien faire !… C’est-à-dire que j’ai un gendre qui se croise les bras !

Amélie.

Mon bon père…

Courtin.

Ah ! voilà qui est fort !… Le gendre de la maison Courtin de Caen !… Mais ça ne me va pas !… ça ne peut pas m’aller… nous ne sommes pas convenus de ça !