Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/325

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Antoine.

Oh Dieu ! dire qu’il y a au dix-neuvième siècle des tailleurs qui n’aiment pas l’omelette !

Catiche.

Je suis restée chez lui deux heures, mais il m’a payé mes huit jours !

Antoine.

Parbleu ! c’est bien le moins !

Catiche.

Heureusement que je me suis replacée dans la même maison, au-dessus !… En v’là encore des gens qui vous ont une drôle de cuisine ! Savez-vous ce qu’ils m’ont commandé pour leur dîner ?

Antoine.

Non ! mais j’en mangerais bien !

Catiche.

Un canard aux olives… et une crème au chocolat !…

Antoine.

C’est des étrangers !

Catiche.

Je ne sais pas ce que je vais leur faire… J’ai toujours acheté des œufs !

Antoine, à part.

Voilà un canard qui commence par des olives et qui pourrait bien finir par une omelette !

Catiche.

Adieu, je me sauve !

Antoine.

Bonne chance ! quelle belle coupe de fille ! (Catiche sort par la droite.) Qué jolie Picarde !