Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/341

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Antoine.

Ah ! bah !

Criqueville.

Regarde… là… devant Tortoni.

Antoine.

Ca ne m’étonne pas… Monsieur a tant d’esprit !

Criqueville, flatté.

Vraiment ? tu trouves ?

Antoine, à part.

Je parie qu’y me le donne !… (Haut.) Ah ! monsieur, je ne sais pas où vous allez prendre tout ce que vous dites…

Criqueville.

Continue…

Antoine.

Mais, dès que vous parlez, je reste de là… comme un imbécile… la bouche ouverte…

Criqueville, à part, flatté.

J’aime son langage rustique.

Antoine.

Et vous êtes fin… fin comme l’encre… et beau de corps !… Ah ! quel corps beau !

Criqueville, à part, épanoui.

C’est un bien brave garçon ! (Haut.) Tiens, voilà un cigare.

Antoine, le prenant.

Oh ! merci, monsieur ! (Au public.) Ca y est… Il est aussi bête que les autres ! (À Criqueville.) Je vas voir notre équipage.

Il sort.