Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/377

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Hein ?… "N’accordez pas…" Ca y est !… Oh ! les amis !… Et pourtant, lui ai-je cassé l’encensoir sur le nez à celui-là !

Flavigny, à droite, cantonade.

Joseph, fermez mon bureau.

Criqueville, allant à lui.

Ah ! monsieur, je vous cherchais !

Flavigny.

Pourquoi ?

Criqueville.

Pour ne pas vous remercier.

Il lui montre la lettre.

Flavigny, avec calme.

Ah ! vous avez lu ? Que voulez-vous, mon cher ! La place est promise à une personne que j’ai le plus grand intérêt à ménager.

Criqueville.

Moi que me croyais votre ami !

Flavigny.

Certainement, je vous aime beaucoup ! je vous trouve charmant, complaisant, complimenteur même !… mais, dans ce monde, il ne suffit pas de dire : "Ah ! le joli gilet ! ah ! le beau cheval ! ah ! le magnifique rapport ! " pour obtenir des places de dix mille francs !… Non, ce serait trop facile !…

Criqueville.

Permettez, monsieur…

Flavigny.

Dans le siècle où nous vivons, il y a une chose qui ne se laisse pas séduire aisément… c’est l’argent !… La pièce de cent sous !… elle n’a pas d’oreilles, pas d’am