Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/379

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Criqueville.

Hein ?

Montdouillard.

La demoiselle est charmante ! et demain, au bal de madame Darbel, je commence ma cour.

Criqueville, à part.

Demain !… Clotilde serait la femme de ce paquet de gilets ! Oh ! non, je lutterai ! je combattrai !… mais comment ?

Antoine, entrant.- Monsieur, la voiture est en bas.

Montdouillard.

Dînez-vous avec nous ?

Criqueville, sèchement.

Merci !

Montdouillard.

Comme vous voudrez… (Prenant le bras de Flavigny et l’emmenant.) N’a-t-il pas eu l’aplomb de me demander mille valaques au pair !

Flavigny.

Et à moi, une place de dix mille francs !

Montdouillard.

Ah ! il est bon, le petit !…

Ils sortent en riant.

Criqueville, à lui-même, pensif.

La grosse monnaie, on la garde pour ceux qui se font craindre…

Antoine, à Criqueville.

Monsieur, qui allons-nous flatter maintenant ?