Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/396

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Flavigny, alarmé.

Comment ! vous savez… ?

Criqueville.

Oui… je sais comme ça… bien des petites choses…

Flavigny.

Et… que comptez-vous faire ?

Criqueville.

Dame !… conseillez-moi… supposez que j’aime… non ! restons dans l’alphabet !… Supposez que Z… aime avec idôlatrie la femme que X… veut épouser.

Flavigny.

Vous ? ce n’est pas possible !

Criqueville.

Ah ! permettez !… ceci n’est pas joli pour madame Darbel !… X… est donc mon rival… J’ai une arme contre lui, dois-je m’en servir ?

Flavigny, très agité.

Monsieur, une pareille conduite !

Criqueville.

Serait de bonne guerre… Entre rivaux, on se permet de ces petits coups de Jarnac… voyez toutes les comédies !… D’ailleurs, je compte prévenir X… cette fois, je ne veux pas mordre comme un serpent, mais comme un lion… en face !

Flavigny, à part.

Oh ! je ne céderai pas, morbleu ! je ne céderai pas !

Criqueville.

Votre opinion ?

Flavigny.

Soit !… je vais vous la donner sincèrement… brutalement, même !