Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/448

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Mistral.

Elle en avait trente mille !…

Loiseau, avec force.

Elle en avait cent mille !…

Mistral, lui mettant vivement la main sur la bouche.

Tais-toi donc !… si on t’entendait !… (À part.) Il n’est pas chargé de les payer, lui !

Loiseau.

Une femme qui, hier encore, m’écrivait : "Les potirons sont mûrs ! "

Mistral.

Eh bien ?

Loiseau.

Et qui me donnait des bagues de ses cheveux !

Mistral.

Oh ! si ce n’est que ça !

Loiseau, lui montrant sa main.

La voici !

Mistral, même jeu.

La voilà !… les deux font la paire !

Loiseau.

Hein !… la même nuance !… Que signifie ?

Mistral.

Cela signifie que madame Bourgillon et la veuve que j’ai rencontrée ne font qu’une seule et même blonde !… grand imbécile !

Loiseau.

Sapristi !…

Il souffle le bougeoir de toutes ses forces.