Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 08.djvu/71

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Courtin, à part, avec admiration.

Comme elle parle chemins de fer !… si jeune !… C’est un ange ! (Haut.) Ainsi, tu n’aurais aucune répugnance à épouser un commerçant ?

Anna.

Aucune.

Courtin.

Ah ! chère enfant ! merci ! (Il l’embrasse.) J’en ai un en vue pour toi.

Anna.

Ah !

Courtin.

Un charmant garçon !… Tu le connais, il sort d’ici.

Anna, à part.

C’est Jules… il l’aura vu s’en aller…

Courtin.

Il est parti un peu brusquement.

Anna.

Pour aller à la Bourse.

Courtin.

Je m’en doute.

Anna.

Dites donc, petit papa… il paraît que les cotons vont monter ?

Courtin.

Tiens ! tu t’occupes de cotons ? Est-elle gentille !

Anna.

Oh ! je m’en occupe… C’est parce que je vous ai entendu dire ce matin : "Les cotons vont monter."