Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 09.djvu/433

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Madame Pérugin.

Oh ! personne n’est lié, ce mariage n’est encore qu’à l’état de projet… comme le vôtre, n’est-ce pas ?

Maurice.

Certainement !

Madame Pérugin.

Et puis… j’ai peut-être tort de vous dire cela… Lucie, qui acceptait d’abord cette union, je ne dirai pas avec plaisir, mais sans répugnance… vient de me déclarer tout à coup… tenez, après votre valse… qu’elle n’épouserait jamais M. Jules.

Maurice, avec joie.

Est-il possible ?

Madame Pérugin.

Oui, ses idées ont changé… Je ne sais, en vérité, à quelle cause attribuer ce revirement… mais ce qu’il y a de certain, c’est que, M. Pérugin ni moi, nous ne violenterons jamais les inclinations de notre enfant.

Elle se lève ainsi que Maurice.

Maurice.

Oh ! vous avez raison, madame ! (À part.) L’excellente femme ! (Haut.) Ainsi mademoiselle Lucie n’aime pas Jules ?

Madame Pérugin.

Oh ! du tout !

Maurice.

Oh ! madame ! je ne puis vous exprimer le plaisir que vous me faites…

Madame Pérugin, jouant l’étonnement.

Comment ?