Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/296

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LÉOPARDIN.

Le la de la troisième octave… Cette note m’épuise.

FARIBOL.

Qu’est-ce que vous en faites ?…

LÉOPARDIN.

Je l’escamote… je prends un temps !… Il faut vous dire que j’ai une gastrite, moi !

FARIBOL, le poussant vers le cabinet.

C’est bien ! allez donc ! (Après que Léopardin est entré dans le cabinet, il y lance les objets dont il est chargé, puis ramassant le matelas et le traversin.) Quel désordre ! quel boulvari !

AIR : Un homme

J’en ai vraiment l’esprit troublé,
Rien ne m’est plus antipathique ;
Moi, musicien, qui suis réglé
Comme un vrai papier de musique :
Chez moi, le croiriez-vous jamais,
La femme qui fait ce ravage,
Je l’avais prise tout exprès
Pour ranger mon petit ménage.

Jusqu’à présent, j’ai employé la douceur, mais nous allons voir !… je veux qu’elle me demande pardon…


Scène V.

FARIBOL, ALEXANDRA, puis FRANÇOISE,
puis LÉOPARDIN.
Alexandra sort de sa chambre ; elle est en grande toilette et tient un bonnet de coton par la mèche.
FARIBOL.

Ah ! c’est vous, madame !