Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/333

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FARIBOL, prenant son violon.

Plût à Dieu qu’Alexandra le fût !… mais elle est Corse !…

LÉOPARDIN.

Corse ! Alors, patron, je ne voudrais pas vous faire de peine… mais vous êtes toisé !…

FARIBOL.

Moi ?… oh ! je suis bien tranquille !… pour ce soir du moins… J’ai la clef dans ma poche !… (Riant.) Doit-elle rager !…

LÉOPARDIN, à part.

Pauvre homme !… s’il savait que sa femme est enfermée avec quatre clercs !… Décidément, je vais lui dire !… (Haut.) Patron !…

FARIBOL.

Quoi ?

LÉOPARDIN.

Non, rien !… (À part.) Ca l’empêcherait peut-être de jouer du violon !…

FARIBOL.

Nous allons prendre l’accord… Y êtes-vous ?

LÉOPARDIN.

Allez !…

FARIBOL, donnant un la sur son violon.

Voici mon la.

LÉOPARDIN, il donne une note toute différente.

Voici le mien !

FARIBOL.

Mais ce n’est pas un la que vous me faites là !…