Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/347

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FARIBOL.

Va dire à madame Fari… (se reprenant.) à madame de Va-te-Promener que… les cinq minutes…

LUCIEN.

Dis donc, si tu voulais bien faire tes commissions toi-même, méchant limonadier !…

FARIBOL.

Hein ? (À part.) Ah ! oui !… il me prend pour… (Haut.) Tiens… voilà cinq francs !…

LUCIEN, à part.

Cinq francs ! Serait-ce M. Tortoni lui-même ?…

LÉOPARDIN, entrant par la première porte de gauche ; il est aussi en garçon limonadier, même coiffure et mêmes favoris que les autres. — Il tient aussi un plateau. — À part.

J’ai lâché ma flûte, pour papillonner autour de la bourgeoise.

LUCIEN, voyant Léopardin.

Encore un !…

LÉOPARDIN, à Faribol.

Garçon ! je suis le vicomte de Léopardin, caché sous les habits d’un folâtre garçon… Tiens, voilà cent sous.

FARIBOL.

Bon ! je rentre dans mon argent.

LÉOPARDIN.

Il y a, dans le bal, une dame du monde qui a un petit papillon pour moi ; je lui propose une promenade au bois de Boulogne, autour des lacs, tu vas lui porter ce message.