Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/71

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Martin.

Ca va te fatiguer.

Agénor.

Approche-moi la table… Je vais essayer de tracer quelques lignes.

Martin.

Oui. (À Hernandez.) La table !… approchons la table !…

Hernandez, à part.

Il me fait faire un métier de commissionnaire.

Ils placent la table devant Agénor. Hernandez va se rasseoir sur le divan.

Agénor, écrivant.

"Mon cher oncle…" (S’interrompant, à Martin.) Tu ne peux donc pas m’avoir un petit grappillon de raisin ?… Je payerai ce qu’il faudra…

Martin.

Mais il n’y en a pas ! il n’y en a pas !

Hernandez, à part.

Il est sciant avec son raisin !

Agénor, reprenant la plume.

"Mon cher oncle, je suis bien malade à Chamounix, et, malgré toute mon énergie, je ne sais si je pourrai vous revoir jamais…" (Laissant tomber sa plume.) Non… je suis trop faible… La sueur me monte… Prends la plume, Ferdinand.

Martin.

Oui… repose-toi sur ce divan… Hernandez, aide-le ! (Hernandez vient prendre Agénor par le bras et l’installe sur le divan face à la fenêtre.) Le coussin ! le coussin !…