Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/83

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sa montre, Martin l’imite), qu’il est midi et que nous allons tranquillement au café faire une partie de dominos.

Martin.

Tu en témoigneras au besoin.

Martin et Hernandez sortent par le fond.


Scène XII

Pionceux ; puis Agénor
Pionceux, seul.

Qu’est-ce qu’ils ont ?… Moi, j’ai chipé un bouillon à la cuisine en attendant que le poulet soit à point… (Soufflant sur le bouillon.) Il est trop chaud.

Agénor, sortant de sa chambre.

J’ai dormi… je suis tout à fait bien… mais j’ai une soif !… Tiens, Pionceux ! qu’est-ce que tu bois là, toi ?

Pionceux, lui indiquant la tasse qui est sur la table.

Voilà votre potion, monsieur.

Agénor.

Ah ! c’est vrai ! (Il prend la tasse et la flaire.) Drôle d’odeur ! drôle de couleur ! (À Pionceux.) Changeons. (Il prend la tasse de Pionceux et lui donne la sienne.) Il embaume, ton bouillon.

Pionceux, flairant sa tasse.

Le vôtre n’embaume pas… il infecte le vieux cassis.

Agénor, qui a bu et replacé sa tasse sur l’assiette où était la potion.

Ah ! ce bouillon m’a mis en goût… Va me chercher un poulet et une bouteille de bordeaux.