Page:Laboulaye - Histoire politique des États-Unis, tome 1.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion



ments dont l’intention était meilleure que l’effet, l’acte de navigation fut renouvelé[1], et non-seulement la chambre des communes approuva toutes les idées commerciales de Cromwell, mais encore elle les exagéra.

Le commerce d’importation et d’exportation entre l’Angleterre, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique fut, sous peine de confiscation, réservé aux vaisseaux construits en Angleterre ou dans les colonies ; le propriétaire, le capitaine et les trois quarts de l’équipage devaient être Anglais ; nul autre qu’un Anglais de naissance n’avait le droit d’être marchand ou facteur dans les plantations. Enfin c’est en Angleterre seulement qu’on avait le droit d’expédier le sucre, le tabac, le coton, l’indigo, denrées qui ne faisaient point concurrence à la production locale ; et, pour assurer l’exécution de cette mesure si rigoureuse pour les colonies, il fallait, avant d’expédier un navire d’Amérique, donner caution que le fret serait vendu en Angleterre.

Ce n’est pas tout : en 1663 on rendit l’acte de navigation plus sévère encore pour les plantations et plus favorable au monopole anglais. Les pénalités furent aggravées, et un préambule qui accompagne la loi explique quels étaient alors la politique commerciale, les principes avoués de l’Angleterre. Nous pourrons nous reconnaître dans ce tableau.

  1. Charles II.