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grands événements ; l’histoire du Massachussets sera celle de la Nouvelle-Angleterre.

À peu près vers l’époque où, les pèlerins achevaient leur voyage, Jacques Ier, voyant que la compagnie du Nord ne donnait point suite à ses projets de colonisation, accorda, le 3 novembre 1620, une charte nouvelle au duc de Lennox, au marquis de Buckingham et à quelques autres personnages de distinction. Cette charte était imitée de la concession première, mais elle étendait le territoire accordé. Le roi donnait à la compagnie, qui prit le titre de Grand conseil de Plymouth, tout le pays compris entre le 40e et le 48e degré de latitude nord, et s’étendant en profondeur d’une mer à l’autre, réserve faite des possessions qui se trouveraient appartenir à quelque autre puissance : on songeait sans doute à nos établissements du Canada.

Cette concession, malgré son étendue, n’amena point d’expédition sérieuse ; la compagnie dans laquelle figurait un certain nombre de courtisans intéressés, s’occupa de vendre des terres plutôt que de coloniser, et la Nouvelle-Angleterre serait restée longtemps inhabitée, si les causes qui avaient amené l’exil des brownistes, n’avaient déterminé une émigration de puritains beaucoup plus considérable.

Les Indépendants, dont le nombre et le zèle augmentaient chaque jour, malgré ou plutôt à cause