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simple convention : qu’ils seraient gouvernés par les règles de l’Écriture. La charte du Connecticut portait également que le gouverneur et les assistants administreraient la justice suivant les lois établies dans la colonie, et à défaut de lois établies, suivant la règle instituée par la parole de Dieu[1].

Quand un an plus tard la colonie voulut se donner une constitution plus complète, les fidèles serviteurs de celui qui était né dans une étable s’assemblèrent dans une grange ; là, par l’influence du ministre Davenport, il fut solennellement reconnu que l’Écriture était la règle parfaite d’un État ; que la pureté de la foi et le maintien de la discipline étaient la grande fin de l’ordre civil, et que par conséquent les membres de l’Église pouvaient seuls avoir le droit de cité.

On élut ensuite un comité de douze membres pour choisir sept personnes chargées d’organiser le gouvernement ; Eaton, Davenport et cinq autres furent élus et nommés les sept piliers de la nouvelle maison de sagesse dans le désert.

En août 1639, les sept piliers, ayant achevé leur œuvre, convoquèrent en assemblée générale tous les membres de l’Église, expliquèrent d’après les sacrés oracles quel était le caractère des magistrats civils et ordonnèrent des élections annuelles.

  1. Story, I, 73.