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SEIZIÈME LEÇON.
colonies du sud.
1. les deux carolines (suite) ; réflexions sur l’esclavage. 2. la géorgie.
Messieurs,

Pendant que Locke élaborait son œuvre impossible, les planteurs du comté d’Albemarle, noyau de la Caroline du nord, se donnaient, de l’aveu de Berkeley, la seule constitution qui pût leur convenir. Un gouverneur, un conseil de douze personnes, six nommées par les propriétaires et six par l’assemblée, une assemblée composée du gouverneur, du conseil et de douze délégués des colons, telle était la seule constitution qui pût vivre, la seule qui eût la confiance du peuple. On n’attendait rien du dehors ; les concessions de terre avaient été confirmées par les propriétaires aux conditions faites par les colons, et on avait accordé aux planteurs la liberté religieuse, et le droit de ne payer d’autre impôt que celui qu’ils voteraient. Que leur fallait-il de plus pour prospérer ? N’était-ce pas la pleine liberté ? Cette poignée d’hommes, car en 1677 il n’y avait encore que quatre mille personnes dans la colonie[1],

  1. Bancroft, II, 157.