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suivi, vous montrera-t-elle combien, grâce à la méthode que nous avons employée, aux lumières que prodigue l’histoire, nous sommes déjà entré dans le génie et les institutions de ce peuple, qui a résumé ses besoins, ses idées, son passé tout entier dans la constitution fédérale.

Et d’abord, rappelons-nous quelle fut l’organisation politique des colonies ; voyons les points nombreux de ressemblance qui les unissaient, et les quelques différences qui les distinguaient, différences superficielles et qui n’empêchent pas que toutes les plantations n’aient à peu près la même physionomie.

Nous avons vu qu’au commencement du xviie siècle le roi Jacques avait partagé cette partie du continent américain, qui fut désignée plus tard sous le nom d’États-Unis, en deux grandes divisions, nord et sud, portant toutes deux le nom de Virginie. Quatre-vingts ans après la première concession, douze États s’étaient formés sur ce vaste territoire. De la patente du nord étaient sortis les États du Maine, du Massachussets, du New-Hampshire, du Connecticut, de Rhode-Island, ainsi que New-York, New-Jersey, et le Delaware, tous trois conquis sur les Hollandais ; quant à la Virginie proprement dite, elle avait vu se détacher d’elle, comme autant d’essaims, le Maryland, la Pensylvanie, les deux Carolines ; enfin la Géorgie, fondée beaucoup plus tard par un démembre-