Page:Lacasse - Une mine de souvenirs, 1920.djvu/97

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Ce grand chrétien croyait à l’action de la Providence dans les événements du monde. Chaque matin, en se rendant à son bureau, il s’arrêtait faire une visite au Très S. Sacrement dans la Basilique de Québec.

L’idée-mère autour de laquelle tourne toute la législation scolaire est celle-ci :

Conserver à l’Église catholique et aux pères de famille tous leurs droits imprescriptibles dans toute leur intégrité.

Pour arriver à ce but, un ministre de l’Instruction publique, à faces si changeantes dans notre pays, ne lui allait pas. Il voulait faire une œuvre stable.

Il créa alors le Conseil de l’Instruction publique composé comme suit : Premièrement : des évêques titulaires qui représentent l’Église dans sa mission d’enseigner ; Deuxièmement : d’autant de laïques, qui tiennent la place des pères de famille ; troisièmement : d’un surintendant qui représente le gouvernement de l’état.

L’harmonieuse combinaison de pouvoirs de ces trois facteurs officiels est nécessaire dans le pays et le temps où nous vivons, pour l’œuvre commune de l’instruction catholique et profane du jeune âge. Le premier ministre de Boucherville a eu la sagesse de mettre la responsabilité du programme des études sur les évêques et les parents des enfants. De cette manière il a coupé court à tout mécontentement

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