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En vain Éliane suppliait-elle Castello de la délivrer de cet horrible supplice.

« Consentez à devenir ma femme, Éliane, » lui disait-il, et immédiatement, je vous délivrerai de ces liens qui vous mettent dans l’impossibilité de vous défendre. Consentez, Éliane ! »

— « Jamais ! » s’écriait-elle.

Castello, les bras croisés, regardait souffrir celle qu’il prétendait aimer… Des cris d’indicible terreur s’échappaient des lèvres d’Éliane, surtout quand un rat s’approchait ce trop près de son visage. Seul, l’Ange de la Caverne semblait être témoin de son supplice…

Mais d’autres témoins arrivaient et le martyre d’Éliane allait prendre fin.


CHAPITRE XXIV

LA FUITE D’UN DRÔLE


Un coup d’œil avait suffi à nos amis pour comprendre ce qui se passait. En un instant, les deux bras de Castello étaient maintenus par Yves Courcel et Andréa, le réduisant ainsi à l’impuissance.

« Maudit ! Trois fois maudit ! » s’écrièrent-ils, tous ensemble, en montrant le poing à Castello.

« Tu vas mourir, chien ! » s’écria Andréa. Et il s’apprêtait à assommer Castello, quand Yves Courcel l’arrêta.

— « Pas de sang, Andréa ! » supplia-t-il. « La loi punira ce drôle comme il le mérite. »

Inutile de dire que Tanguay était accouru auprès d’Éliane ; Mme Duponth, Sylvio et Paul l’accompagnant. En un clin d’œil, les liens retenant Éliane furent coupés et ces liens servirent à lier les mains et les pieds de Castello.

« Éliane ! Éliane ! Ma fille ! Ma bien-aimée ! » s’écriait Yves Courcel.

« Mon ange ! O mon ange chéri ! » disait Tanguay.

« O ma petite enfant ! Éliane adorée ! » pleurait Andréa.

« Ma fille ! » s’exclamait Sylvio Desroches.