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vrai, que j’ai cru, jusqu’à la réception de votre Lettre, que ce qu’il appelloit amitié entr'eux deux étoit bien réellement de l’amour. Je m’accuse de ce jugement téméraire, dans lequel j’ai eu d’autant plus de tort, que lui-même a pris souvent le soin de la justifier. J’avoue que je ne regardois que comme finesse, ce qui étoit de sa part une honnête sincérité. Je ne sais ; mais il me semble que celui qui est capable d’une amitié aussi suivie pour une femme aussi estimable, n’est pas un libertin sans retour. J’ignore au reste si nous devons la conduite sage qu’il tient ici, à quelques projets dans les environs, comme vous le supposez. Il y a bien quelques femmes aimables à la ronde ; mais il sort peu, excepté le matin, & alors il dit qu’il va à la chasse. Il est vrai qu’il rapporte rarement du gibier ; mais il assure qu’il est mal-adroit à cet exercice. D'ailleurs, ce qu’il peut faire au-dehors m’inquiète peu, & si je désirois le savoir, ce ne


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