Page:Lacombe - Rapport fait par la citoyenne Lacombe.pdf/4

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qu’il ne s’en est servi que pour soulager les Malheureux depuis la Révolution, il est chéri de tout le Peuple de Toulouze, c’est ainsi que font les Aristocrates pour tromper le peuple, ils lui font du bien, daillieur, me répondit-il en élevant la voix il est Noble, voila la meillieur preuve que vous puissiez me donner de son innocence lui dis-je puisque n’étant pas destitué a cause de sa Noblesse, vous en faites un grand Cheval de Bataille. Je vous annonce en vrai Républicainne que si vous ne lui randez pas la Justice qui lui est due J’irai à la Barre de la Convention Nationale pour la lui faire obtenir, J’ingore ce que Monsieur Chabot appelle son gros mot : Je sçait que sur mon dernier il me tourna les talons, le landemain je me randis chez lui : dire que je ne venois pas lui faire ma cour, puisque Je ne la faisois a Personne mais lui demander s’il étoit mieux disposé que la veille a rendre justice au Maire de Toulouze. il me dit que c’etoit un Contre Révolutionnaire eh bien il faut le prouver, et le faire Guillotiner, cherchant a éluder la question, il me dit que nous étions une Société de Femmes qui nous laissions mener.

Je lui répondis, Chabot, jamais les cajolleries, ni les Assignats n’ont fait courir les Femmes Révolutionnaires, dailleurs Je vous annonce que Je ne connois le Maire de Toulouze qu’indirectement Je ne m’intéresse a lui que par ce que J’ai l’intimité de son Innocence, Je sçai, après avoir fait prendre des renseignemens des mellieurs Patriotes de Toulouze : qu’il na commis d’autre crimes que celui d’avoir blessé votre amour propre, lorsque vous futes envoyez Commissaire dans son Département. il se vit obligé de sévir contre un de vos Agens qui avoit été dénoncé a la commune, pour avoir prêché des principes qui étoient peu Révolutionnaire, Monsieur Chabot se fachat, et me protesta qu’il ne feroit point faire le rapport au Comité, Je lui