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corporations, des sociétés d’intérêt public et privé ; c’est sous l’influence de leur esprit de fraternité sociale et chrétienne que les serfs, les pauvres laboureurs, les artisans et les gens de métiers, les commerçants, le peuple des villes et des campagnes, ont amélioré et développé leur condition d’existence. L’isolement les aurait frappés de mort, l’association les a fait vivre et grandir pour des temps meilleurs. »

Bien que la propriété temporaire n’entraîne pas forcément l’association, on ne saurait douter qu’elle contribuera fatalement à son développement. Il se produira sous la forme moderne des coopératives dont la puissance naissante étonnera un jour le monde. Il n’est pas en effet d’exploitation qui se prête mieux que l’agriculture à cette forme d’association. « L’association, écrit Michel Chevalier, doit bannir le paupérisme, assimiler en un ordre social régulier les éléments sans cohésion des sociétés modernes. Le principe de l’association rendra la paix au monde, qui en a soif. »

Les associations agricoles recevant de l’État propriétaire leur domaine de culture, qui ne pressent ce que cette formule contient de magnifiques possibilités ? Schmoller nous le confirme :

« Les époques de grand progrès social, de cohésion croissante des forces sont en même

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