Page:Laffitte - Le grand malaise des sociétés modernes et son unique remède.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

privées. Au contraire, les ports, canaux, chemins de fer, certains grands travaux d’aménagement hydro-électriques, de création de force motrice nouvelle le concernent. Qui ne pressent que de consacrer dix ou quinze milliards à la réfection du grand outillage de la France, c’est assurer la reprise et le maintien d’une vie économique intense, c’est mettre notre pays en situation de refaire rapidement sa fortune, c’est contribuer à l’avènement d’une ère de prospérité sans égale dans l’histoire.

Si bien qu’on peut dire qu’avant l’expiration du délai qui marquerait le retour à la nation de la propriété des usines, l’État, gageant cette nue propriété, aurait permis aux industriels de gagner plusieurs fois la valeur de ces terrains et immeubles, en sus de leurs bénéfices normaux.

Mais ce retour des usines à la nation n’arrêterait pas leur exploitation. Car ce qui lui reviendrait c’est, sol et bâtiments, tout ce qui est considéré immeuble par destination ; l’industriel conserverait la propriété de son matériel et son exploitation continuerait avec cette seule différence qu’il paierait un loyer à l’État. Le nouveau droit de propriété industrielle et commerciale lui assurerait la jouissance de ses usines tant qu’il exercerait son exploitation, tout comme il assurerait au commerçant la

150