Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/111

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Du géant à la naine,
Vois, tout bon sire entraîne
Quelque contemporaine,
Prendre l’air, par hygiène…

— Mais vous saignez ainsi pour l’amour de l’exil !
Pour l’amour de l’Amour ! D’ailleurs, ainsi soit-il…

T’ai-je fait de la peine ?
Oh ! viens vers les fontaines
Où tournent les phalènes
Des Nuits Élyséennes !

— Pimbêche aux yeux vaincus, bellâtre aux beaux jarrets,
Donnez votre fumier à la fleur du Regret.

Voilà que son haleine
N’embaum’ plus la verveine !
Drôle de phénomène…
Hein, à l’année prochaine ?

— Vierges d’hier, ce soir traîneuses de fœtus,
À genoux ! voici l’heure où se plaint l’Angélus.