Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/122

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


— Après ? qu’est-ce qu’on y peut ?
— Rien. Je suis-t-il malhûreux !

Vous, fidèle madone,
Laissez ! Ai-je assisté,
Moi, votre puberté ?
Ô jours où Dieu tâtonne,
Passants d’été,
Pistes d’automne !

— Eh bien ! aimerais-tu mieux…
— Rien. Je suis-t-il malhûreux !

Cultes, Littératures,
Yeux chauds, lointains ou gais,
Infinis au rabais,
Tout train-train, rien qui dure,
Oh ! à jamais
Des créatures !

— Ah ! ça qu’est-ce que je veux ?
— Rien. Je suis-t-il malhûreux !