Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/147

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Car cette fois, c’est pour de bon ;
Trop d’avrils, quittant la partie
Devant des charmes moribonds,
J’ai bâclé notre eucharistie
Sous les trépieds où ne répond
Qu’une aveugle Pythie !

Ton tabernacle est dévasté ?
Sois sage, distraite égoïste !
D’ailleurs, suppôt d’éternité,
Le spleen de tout ce qui n’existe
Veut qu’en ce blanc matin d’été,
Je sois ton exorciste !

Ainsi, fustigeons ces airs plats
Et ces dolentes pantomimes
Couvrant d’avance du vieux glas
Mes tocsins à l’hostie ultime !
Ah ! tu me comprends, n’est-ce pas,
Toi, ma moins pauvre rime ?

Introïbo, voici l’Époux !
Hallali ! songe au pôle, aspire ;
Je t’achèterai des bijoux,