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POÉSIES

XXXVIII

DIMANCHES

Mon Sort est orphelin, les vêpres ont tu leurs cloches…
Et ces pianos qui ritournellent, jamais las !…
Oh ! monter, leur expliquer mon apostolat !
Oh ! du moins, leur tourner les pages, être là,
Les consoler ! (J’ai des consolations plein les poches)…

Les pianos se sont clos. Un seul, en grand deuil, s’obstine.
Oh ! qui que tu sois, sœur ! à genoux, à tâtons,
Baiser le bas de ta robe dans l’abandon !…
Pourvu qu’après, tu me chasses, disant : « Pardon !
« Pardon, m’sieu, mais j’en aime un autre, et suis sa cousine ! »