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POÉSIES


Chère perdue, comment votre esprit éclairé,
Et ce stylet d’acier de vos regards bleuâtres
N’ont-ils pas su percer à jour la mise en frais
De cet économique et passager bellâtre ?…
— Il vint le premier ; j’étais seule devant l’âtre…

Hier l’orchestre attaqua
Sa dernière polka.

Oh ! l’automne, l’automne !
Les casinos
Qu’on abandonne
Remisent leurs pianos !…

Phrases, verroteries,
Caillots de souvenirs.
Oh ! comme elle est maigrie !
Que vais-je devenir ?…

Adieu ! Les files d’ifs dans les grisailles
Ont l’air de pleureuses de funérailles
Sous l’autan noir qui veut que tout s’en aille.

Assez, assez,
C’est toi qui as commencé.